Bon, c’est bel et bien parti…. La bulle de la PMA se referme sur un petit amour et ses parents, gavés de bonheur (après l’effort,…)….
La bulle de ce projet de fous dans lequel on cumulait à peine 17% de taux de réussite (facteur âge de la mère + oats du père) se referme sur cet enfant adorable, beau comme un ange (photo en dessous, histoire de vérifier mon objectivité auprès de vous) et sa mère qui repart travailler.
Rien n’est neutre dans la phrase qui précède……
C’est bel et bien une bulle dans laquelle je me suis enfouie, protégée par toute une communauté de pmettes qui se soutiennent et s’encouragent, se comprennent et s’écoutent… Une bulle d’obnubilation (la vache, le mot de fou) car lorsque je me lance dans un projet, j’y vais plutôt en mode « à fond » quitte à littéralement « boucler » sur le sujet….. Une sorte de dragon/pitbull qui a chopé un morceau de bois et qui ne le lâchera pour rien au monde.
Ces tentatives en PMA sont bien des projets de fous car vous savez toutes et tous à quel point on s’engage physiquement, moralement, affectivement dans ces essais, dans ces rêves d’enfants….. Et vu les souffrances générées aussi tout au long de nos parcours, il faut être déterminés et …,un peu fous pour se lancer…. C’est ce type de folie qui permet aussi la réalisation de grandes et belles choses donc Vive cette folie courageuse !
Nous avions bel et bien des stats de taux de réussite de marde pour nous accompagner tout au long de ce parcours et…ça a marché donc Hope!!!!! Espoir!!!!! Pour toutes celles qui s’engagent dans le voyage…. Tout est possible, si, si….
Ce bebe tant rêvé est bel et bien beau comme un ange non ?
Et enfin, sa mère retourne travailler…. Ok ça peut sembler une info à deux balles mais pour moi qui ait fait un chemin si particulier vis à vis du travail, de mes différentes professions et du choix que je voulais faire dans ce sens pour les années à venir, et bien c’est tout sauf un sujet neutre…..
Éduquée et élevée par des parents syndicalistes/révolutionnaires et brillants, je suis née au monde du travail comme une professionnelle de la vie associative, de l’aide aux autres et j’ai baignée dans des valeurs humanistes qui m’ont conduite à créer et diriger pendant de nombreuses années des établissements ayant pour finalité l’insertion de personnes en difficulté. Souvent des projets fous, des réussites collectives et des parcours de vie apaisés….
Au détour de la trentaine, j’ai voulu me rendre compte de ce que le monde de l’entreprise avait à m’apporter, à quel point nous autres acteurs du social et du monde associatif étions « protégés » dans notre bulle et devions y faire « nos armes »….
Bullshit.
Le monde associatif est un monde de l’entrepreunariat mais alors vachement plus complexe et qui demande autrement plus de qualités que celles possédées par bons nombres des DG que j’ai croisés lors de ma vie professionnelle de consultante….
L’entreprise m’a appris beaucoup de choses et y compris à faire le choix…. d’en partir.
C’est ainsi que j’ai démarré notre parcours en PMA: je venais de me libérer du dernier cabinet de conseil dans lequel je travaillais, manager intermédiaire « crabouillée » sous les injonctions paradoxales, les enjeux persos des uns et des autres avec une équipe au milieu de tout cela qui se battait chaque jour pour trouver la motivation de continuer… et de bien faire son travail.
Quand vous avez vu ça dans une entreprise, vous avez quasiment « vu » ce que vivent pas loin de 80% des entreprises de France et de Navarre.
Et j’ai 41 ans, besoin de retrouver du sens à ce que je fais.
Alors de reviens sur mes pas.
Le monde associatif m’accueille à nouveau et j’y retourne près de 10 ans après.
Plus tout à fait la même et pas tellement différente 😉
Sauf qu’avant, il s’agit de procéder à l’adaptation de Monsieur BB auprès de son assmat.
Une femme adorable, bienveillante et qui a eu le mérite de survivre à mon recrutement de mère stressée et déjà torturée de devoir confier son enfant 🙂
Lorsque j’ai su que je retournais travailler début Mars, mon utérus s’est à nouveau mis à se contracter… si, si……. je somatise un chouïa je sais…..
Et ça n’a pas arrêté depuis. Incroyable.
Je saigne du dedans, je pleure au dehors… Bref, je ne m’attendais pas à ce que cette étape soit si violente pour ma pomme.
Je pensais gérer l’adaptation de mon fils et je gère la nôtre.
Grosse pression en + pour ne pas trop lui faire ressentir mon mal être… ce qui n’arrange bien sur pas nos affaires car lorsque votre enfant (auquel vous ne pouvez juste rien cacher de vos émotions) saisi que cette période ne vous fait pas de bien à vous aussi, ça rend les choses plus laborieuses pour tout le monde…
Du coup, le petit est « précoce » et pleure lorsqu’il constate que je ne suis pas là… Il va avoir 6 mois.
C’est tôt (cf. angoisses de la séparation 8/9 mois).
Je le récupère après une petite heure et il baigne dans ses larmes, inconsolable avec sa nounou toute tendre et caline mais rien n’y fait… il lui faut les bras et l’odeur et le tout de sa mère…..
L’égo pourrait surkiffer cet état de fait: « wouaou, voyez à quel point il m’aime et à quel point je lui suis indispensable…. »
Le problème c’est que l’on parle d’angoisse et de peine, de larmes et de douleur.
Et là, mon égo n’a pas le droit de vote.
Du coup je ravale mes propres larmes, je rassure autant que je peux…. et je rentre prendre ma passiflore pour mieux dormir, mon homéopathie pour me détendre bref, tout ce qui va pouvoir m’aider à traverser ce pont est le bienvenu !
Demain matin, grosse matinée.
Monsieur BB va passer la matinée sur place.
Quoi qu’il arrive, il va devoir absorber un tout petit peu plus sa frustration ses larmes.
Je ne dois venir le chercher qu’en fin de matinée.
Torture.
Je vous raconterai car, oui, je l’avoue, ce billet m’a fait du bien……….
Je vous embrasse toutes et tous (si, si, des garçons lisent ce blog 😉